Dans la perspective "d'ouvrir" le plus long linéaire de cours d'eau possible, la réalisation d'un diagnostic détaillé et actualisé de l'ensemble de la rivière apparaît nécessaire. Ce diagnostic se fixe comme objectifs de confirmer la localisation des ouvrages hydrauliques connus, de compléter cet inventaire le cas échéant, d'expertiser la franchissabilité piscicole à la montaison de chaque obstacle répertorié et, au regard des enjeux écologiques, de prioriser leur aménagement. Dans ce cadre, deux techniciens de la Fédération de Pêche ont exploré le cours de la Magel afin de vérifier l'exactitude des informations de localisation des ouvrages et d'en réaliser une description technique permettant l'estimation de leur franchissabilité piscicole.

Le PDPG du Bas-Rhin divise le bassin versant de l’Andlau en 7 contextes de gestion bien distincts dont 4 sont salmonicoles et pour lesquels le principal facteur limitant la fonctionnalité piscicole des populations de truites fario (Salmo trutta fario) est la présence d’ouvrages transversaux. En effet, la présence de seuil et d’ouvrages transversaux constitue une réelle contrainte à la migration des salmonidés vers ces zones de reproduction. Cette nouvelle étude a donc pour objectif de localiser et caractériser chacun de ces ouvrages pour identifier ceux à aménager prioritairement. En 2014, l’étude porte principalement sur le tronçon de l’Andlau situé entre la source (commune du Hohwald) et la limite règlementaire de première et seconde catégorie piscicole. Il s’agit précisément de la zone salmonicole pour laquelle les ouvrages ont un impact prédominant sur la population de truites.

Depuis de nombreuses années, le comité de bassin de la Zorn avec l’aide la Fédération du Bas Rhin pour la Pêche depuis 2012, assure la mise en place et l’entretien de frayères artificielles à destination des sandres dans le canal de la Marne au Rhin. Ces frayères sont quasiment les seuls lieux favorables à la reproduction pour les sandres dans le canal, mais apportent également un support non négligeable pour la ponte de l’ensemble des cyprinidés. Elles ont pour but d’augmenter la reproduction naturelle du canal et palier à l’absence total de végétation herbacée et de substrat intéressant pour les espèces piscicoles lithophytes et phytophiles. Cette solution présente toutefois un désavantage car les frayères artificielles doivent être entretenues annuellement et n’ont qu’une durée de vie limitée à quelques années. Afin d’améliorer durablement la reproduction des espèces piscicoles du canal, la Fédération et les associations de pêche souhaitent qu’avec le concours des Voies Navigables de France, une solution plus durable puisse être envisagée.