Les zones humides assurent de nombreuses fonctions (hydrologiques, biogéochimiques et
écologiques) et participent à l’équilibre hydrologique des bassins versants. Ainsi, elles contribuent à la préservation de la ressource en eau, tant au niveau qualitatif (autoépuration des eaux de surface, filtration des eaux de ruissellement et des eaux alimentant les nappes) que quantitatif (régulation
des crues et des inondations, soutien des étiages).
Ces services rendus sont d’autant plus précieux qu’ils sont gratuits (moyennant une gestion et un entretien adapté) et difficilement compensables, en cas de dégradation ou destruction de zones
humides.
C’est pourquoi, il est essentiel de préserver les zones humides. Ainsi les SDAGE Rhin et Meuse
rendent prioritaire la préservation des zones humides qu’elles soient ordinaires ou remarquables, et donnent notamment les orientations suivantes en matière d’actions sur ces milieux :
- Améliorer les connaissances sur les zones humides.
- Stopper la dégradation et la disparition des zones humides.
- Développer les actions de renaturation, de recréation de ces zones et les gérer de manière
adaptée.

Le présent cahier des charges constitue une aide destinée à encadrer les étapes de réalisation d’un diagnostic de la TVB dans les collectivités du Grand-Est. Il doit également aider celles-ci à désigner l’association ou le bureau d’étude (ou tout autre prestataire) qui réalisera ce diagnostic.
Les objectifs du cahier des charges
sont de :
• répondre aux préconisations de la collectivité territoriale maîtresse d’ouvrage de son diagnostic TVB,
• répondre aux préconisations de l’appel à projet TVB du Grand-Est,
• préciser les finalités techniques et les contenus d’un diagnostic TVB,
• préciser la forme des rendus et des résultats attendus.

Le présent document s’inscrit dans une stratégie de renforcement de la Trame verte et bleue (TVB) du Grand-Est. La qualité des corridors écologiques et autres éléments paysagers qui composent la TVB dépend de leurs structures, de leur diversité, mais aussi grandement de la
manière dont ils sont gérés.
L’exemple le plus manifeste est celui des bordures herbeuses qui pourraient profiter d’une gestion plus écologique que le broyage qui est actuellement la norme. En effet les bordures de nos chemins, routes, voies de chemin de fer, fossés, canaux, cours d’eau, friches, talus et
haies, correspondent souvent aux derniers refuges pour la nature de nos campagnes. Souvent méprisés ou ignorés, ces éléments paysagers sont pourtant un maillon essentiel de la trame verte et bleue, servant d’habitats et de corridors écologiques à de nombreuses espèces d’animaux, de plantes et de champignons.
L’objectif de ce document est de faire une synthèse d’informations en matière de gestion écologique des haies, ripisylves, bandes et bordures herbeuses, friches, talus, roselières et fossés. Il s’agit majoritairement des éléments paysagers linéaires constituant fréquemment
les corridors écologiques.