Le fleuve Meuse est un cours d’eau international. Il présente plusieurs caractéristiques intéressantes : un tracé au travers de trois pays, à savoir la France, la Belgique et les Pays Bas, une gestion à l’échelle européenne et enfin, un patrimoine et une diversité écologique exceptionnelle sur le secteur amont où le fleuve a encore un écoulement naturel (partie française). La plaine alluviale de la Meuse abrite des zones humides remarquables, au déterminisme naturel et anthropique (Muller et al., 2000). L’intérêt écologique de la vallée, ses rôles hydriques dans la régulation des crues… ont
amené les gestionnaires du fleuve à entreprendre, dès les années 1990, de nombreuses études (Université de Metz, EPAMA…) et travaux (Contrat rivière, restauration de noues avec la CATER…) relatifs à la compréhension et à la préservation de cet hydrosystème. Aujourd’hui, si les caractéristiques du lit mineur sont bien connues, celles relatives au lit majeur, et plus particulièrement aux annexes hydrauliques, restent à décrire. Dans cette optique, la Fédération de Pêche de la Meuse, l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques et leurs partenaires ont décidé de mener un important travail d’étude sur les annexes hydrauliques de la Meuse. Les objectifs sont ambitieux :
• Inventorier les annexes hydrauliques et les cartographier afin d’en constituer un atlas ;
• Evaluer le potentiel piscicole des annexes hydrauliques pour le brochet et la loche d’étang ;
• Identifier et analyser les atteintes et les dégradations sur ces milieux fragiles ;
• Hiérarchiser des priorités de gestion et d’intervention en fonction des potentialités et des atteintes rencontrées ;
• Synthétiser l’ensemble des données naturalistes de la vallée.
Le premier chapitre du présent rapport (Tome 1) s’attachera donc à présenter le fleuve Meuse et ses annexes hydrauliques. Les deux indicateurs biologiques que sont le brochet et la loche d’étang seront également décrits. La seconde partie détaillera la méthodologie mise en place pour inventorier, cartographier (Tome 2) et caractériser (habitats, intérêts piscicoles et impacts anthropiques) les annexes fluviales de la vallée de la Meuse. La présentation des données récoltées sur le terrain et l’analyse de ces mêmes résultats permettront ensuite de décrire et de discuter de la dynamique et de l’évolution des annexes hydrauliques du fleuve Meuse. La gestion de ces zones humides particulières sera finalement abordée, puis illustrées par le Tome 3.

Le présent document est destiné à illustrer géographiquement les résultats issus de l’étude intitulée : Inventaire et caractérisation des annexes hydrauliques du fleuve Meuse dans le département de la Meuse (55) (de Brixey-aux-Chanoines à Pouilly-sur-Meuse, prospections de terrain de mars à juin 2008 & 2009) Evaluation des potentialités piscicoles à l’échelle de l’habitat et propositions de mesures de gestion adaptées. Le travail concerne uniquement l’inventaire des annexes hydrauliques définies dans le rapport et n’est pas un recensement des zones humides au sens large. Les relevés de terrain ne décrivent donc pas l’ensemble des zones inondables du lit majeur et notamment les prairies alluviales. Néanmoins, certaines annexes fluviales peuvent être constituées d’habitats de type prairial (entièrement ou en bordure par exemple). Afin d’éviter toutes confusions et incompréhensions à la lecture de ces cartes, il est fortement recommandé de se référer au préalable à la méthodologie d’étude décrite dans le rapport cité ci-dessus (Tome 1). Cette méthodologie définit les critères pris en compte pour l’élaboration des différentes cartes. Cet atlas représente la vallée de la Meuse de Brixey-aux-Chanoines à Pouilly-sur-Meuse découpée en secteurs géographiques. On distingue deux numérotations de secteur :
• de 1 à 24 pour les tronçons hors projets ZRDC ;
• de A à G pour les territoires localisés sur les projets ZRDC.
Ainsi, il est rapide d’identifier les secteurs bénéficiant de données écologiques complémentaires (avifaune et flore notamment) grâce à l’étude des impacts écologiques des ZRDC.

Cette étude définit les modalités de gestion et de restauration par tronçon des annexes hydrauliques de la Moselle, dans sa partie française. Pour cela, l’inventaire et le diagnostic de ces milieux sont réalisés sur les départements des Vosges, de Meurthe et Moselle et de Moselle. Une base de données sur les annexes hydrauliques a été créée avec un Système
d’Informations Géographiques. Elle permet notamment d’illustrer le plan de gestion défini par le diagnostic et est la base d’un futur programme pluriannuel de restauration.

Ces 15 premières fiches ciblent en priorité les espèces animales inféodées aux milieux aquatiques (cours d’eau et zones humides) et protégées au titre de l’article L.411-1 du Code de l’Environnement, et / ou au titre des Directives européennes « Oiseaux » et « Habitats, Faune, Flore ».
Elles présentent les milieux particuliers à ces espèces dont les sites de reproduction et aires de repos qui constituent les habitats plus particulièrement protégés par la réglementation nationale. Elles intègrent aussi les éléments permettant d’identifier les principaux enjeux de conservation associés à la présence de ces espèces et de leurs habitats..

Dans le cadre d’un programme de restauration et de valorisation des berges par des techniques végétales issues du génie écologique, une annexe hydraulique a été créée le long du canal de Colmar, à Horbourg-Wihr.
L’idée était de réaliser dans ce nouveau chenal uneceinture végétale semi-aquatique qui, en plus de protéger la berge, aurait le rôle de zone de fraie pour plusieurs poissons, dont le brochet.
Ce projet avait divers objectifs : zone de reproduction mais également de nourrissage et de refuge. Ce secteur aménagé pourra profiter, en plus de la faune piscicole, aux macro-invertébrés, aux oiseaux, aux amphibiens...Ce gain notable pour la faune alentours en fait également un site attractif pour les usagers
du canal et contribue à la valorisation paysagère.
Les travaux ont consisté à la création de l’annexe hydraulique, soit un chenal de 180 m de longueur et de 4 à 6 m de largeur, avec une profondeur variant de 0.20 à 1 m. Les berges sont en pente douce et végétalisées par des plantes semi-aquatiques.

L'objectif de ce document est d’accompagner les gestionnaires de cours d'eau dans leurs projets de restauration de frayères à brochet à partir de retours d’expériences acquis depuis plus de 15 ans par les FDAAPPMA du bassin Adour-Garonne. Pour restaurer ces zones, il est primordial de s’intéresser à la biologie de cette espèce pour comprendre pourquoi et comment un milieu peut être propice au déroulement de son cycle de vie. C’est pourquoi ce document propose tout d’abord une mise au point sur les exigences biologiques et les milieux de vie du brochet, puis un aperçu de sa situation en Adour-Garonne, présentant les principaux enjeux liés à la restauration de frayères et enfin, quelques conseils sur la démarche à suivre pour porter la maitrise d’ouvrage de tels projets. Des exemples de restauration sont présentés sous forme de fiches techniques.