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Document technique

H 1 UTILISATION DE PRODUITS CHIMIQUES EN AGROALIMENTAIRE
ET RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ASSOCIÉS . Les résultats d’une enquête
sur le bassin Rhin-Meuse

AERM;HYDREOS;AGRIA GRAND EST

11/2021

INDUSTRIE ; INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE ; GESTION DE LA RESSOURCE EN EAU

En France, le secteur agroalimentaire représente le troisième plus gros consommateur en eau douce dans le secteur de l’industrie, derrière les secteurs de l’industrie chimique et pharmaceutique et les producteurs d’électricité [1]. En parallèle de ces prélèvements en eaux de surface et souterraine (estimés à plus de 200 millions de m3 en 2013, soit l’équivalent de 80 000 bassins olympiques), le secteur agroalimentaire utilise desquantités importantes de produits chimiques permettant le maintien, entre autres, de la qualité sanitaire de la production et de la durabilité des installations (e.g. tours aéroréfrigérantes, chaudières, etc.). Les rejets de leurs effluents industriels directement dans le milieu naturel ou transitant par des stations d’épuration peuvent potentiellement
générer un ou plusieurs risques pour l’environnement et influer sur la qualité des masses d'eau douce. L’état des lieux mené en 2019 par la DREAL en région Grand Est a fait ressortir une dégradation importante de la qualité de l’eau douce sur le territoire, avec 55% des masses d’eau superficielles affichant un état chimique mauvais à l'échelle du bassin Rhin-Meuse.
L’utilisation de produits chimiques associée aux prélèvements importants en eau douce dans le secteur agroalimentaire représente dès lors un enjeu technique, économique et environnemental fort, non seulement à l’échelle régionale, mais aussi sur l’ensemble du territoire national. C’est dans cette optique d’économies substantielles pour le secteur agroalimentaire, alliée à une image vertueuse et respectueuse de la ressource en eau douce, que plusieurs réglementations ont émergé afin d’encadrer au mieux l’usage de produits chimiques, de limiter les rejets de substances (éco)toxiques dans l’environnement,
et de réduire les risques associés (e.g. Directive Cadre sur l’Eau, règlement REACH, Directive IED, arrêté RSDE du 24 août 20172).

Bibliographie : 36

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