Le Syndicat Mixte de la Basse Moder assure, sur le périmètre de sa compétence, l’entretien et les études de restauration des cours d’eau de la Basse Moder (environ 50km de linéaire).
Face aux évolutions et mutations du territoire concerné, la Syndicat souhaite s’engager dans une politique plus ambitieuse de restauration des cours d’eau dont il a la charge, ainsi que de leurs annexes hydrauliques (bras secondaires, bras morts, dépressions, prairies inondables, roselières, étangs…). L’ensemble des ces milieux
fonctionne en interaction et en continuité écologique au bénéfice d’une richesse écologique remarquable, tant floristique que faunistique.
L’objet de cette étude est d’élaborer un programme pluriannuel de restauration des cours d’eau et des annexes hydrauliques, qui soit en cohérence avec les actions prévues dans les différents documents cadre existants sur la zone et qui s’inscrive dans une démarche d’amélioration de la qualité des eaux et des milieux aquatiques, avec pour
corollaire l’atteinte du bon état écologique des eaux en 2015 ou 2027
L’étude comprend 3 phases :
- PHASE 1 : DIAGNOSTIC : réalisation d’un état initial du complexe hydrographique de la Moder, entre DRUSENHEIM et NEUHAEUSEL, identifiant les enjeux et problématiques, en lien avec les différents documents cadre existants.
- PHASE 2 : PROPOSITIONS D’ACTIONS : étude des possibilités d’intervention, permettant le maintien ou l’amélioration des habitats existants.
- PHASE 3 : PROGRAMMATION DE TRAVAUX : proposition d’un programme de travaux, avec chiffrage des interventions sur plusieurs années, et analyse des possibilités de financement.

La Directive cadre sur l'eau (DCE), adoptée le 23 octobre 2000 par le Parlement européen et
le Conseil, fixe un cadre unique et cohérent pour la protection des eaux, intégrant l'ensemble
des directives européennes existantes relatives à ce sujet.
Elle fixe notamment aux États membres une obligation de résultats en termes d'atteinte
d’objectifs environnementaux visant à :
- prévenir la dégradation des milieux aquatiques, préserver ou améliorer leur état ;
- promouvoir une utilisation durable de l'eau, fondée sur la protection à long terme des
ressources en eau disponibles ;
- supprimer ou réduire les rejets de substances prioritaires dans les eaux de surface ;
- réduire la pollution des eaux souterraines ;
- contribuer à atténuer les effets des inondations et des sécheresses.

Le fleuve Meuse est un cours d’eau international. Il présente plusieurs caractéristiques intéressantes : un tracé au travers de trois pays, à savoir la France, la Belgique et les Pays Bas, une gestion à l’échelle européenne et enfin, un patrimoine et une diversité écologique exceptionnelle sur le secteur amont où le fleuve a encore un écoulement naturel (partie française). La plaine alluviale de la Meuse abrite des zones humides remarquables, au déterminisme naturel et anthropique (Muller et al., 2000). L’intérêt écologique de la vallée, ses rôles hydriques dans la régulation des crues… ont
amené les gestionnaires du fleuve à entreprendre, dès les années 1990, de nombreuses études (Université de Metz, EPAMA…) et travaux (Contrat rivière, restauration de noues avec la CATER…) relatifs à la compréhension et à la préservation de cet hydrosystème. Aujourd’hui, si les caractéristiques du lit mineur sont bien connues, celles relatives au lit majeur, et plus particulièrement aux annexes hydrauliques, restent à décrire. Dans cette optique, la Fédération de Pêche de la Meuse, l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques et leurs partenaires ont décidé de mener un important travail d’étude sur les annexes hydrauliques de la Meuse. Les objectifs sont ambitieux :
• Inventorier les annexes hydrauliques et les cartographier afin d’en constituer un atlas ;
• Evaluer le potentiel piscicole des annexes hydrauliques pour le brochet et la loche d’étang ;
• Identifier et analyser les atteintes et les dégradations sur ces milieux fragiles ;
• Hiérarchiser des priorités de gestion et d’intervention en fonction des potentialités et des atteintes rencontrées ;
• Synthétiser l’ensemble des données naturalistes de la vallée.
Le premier chapitre du présent rapport (Tome 1) s’attachera donc à présenter le fleuve Meuse et ses annexes hydrauliques. Les deux indicateurs biologiques que sont le brochet et la loche d’étang seront également décrits. La seconde partie détaillera la méthodologie mise en place pour inventorier, cartographier (Tome 2) et caractériser (habitats, intérêts piscicoles et impacts anthropiques) les annexes fluviales de la vallée de la Meuse. La présentation des données récoltées sur le terrain et l’analyse de ces mêmes résultats permettront ensuite de décrire et de discuter de la dynamique et de l’évolution des annexes hydrauliques du fleuve Meuse. La gestion de ces zones humides particulières sera finalement abordée, puis illustrées par le Tome 3.

La Directive cadre sur l'eau (DCE), adoptée le 23 octobre 2000 par le Parlement européen et
le Conseil, fixe un cadre unique et cohérent pour la protection des eaux, intégrant l'ensemble
des directives européennes existantes relatives à ce sujet.
Elle fixe notamment aux États membres une obligation de résultats en termes d'atteinte
d’objectifs environnementaux visant à :
- prévenir la dégradation des milieux aquatiques, préserver ou améliorer leur état ;
- promouvoir une utilisation durable de l'eau, fondée sur la protection à long terme des
ressources en eau disponibles ;
- supprimer ou réduire les rejets de substances prioritaires dans les eaux de surface ;
- réduire la pollution des eaux souterraines ;
- contribuer à atténuer les effets des inondations et des sécheresses.

Afin de rétablir ou de maintenir les milieux aquatiques fonctionnels, le programme d’action a pour objectifs de :
· Préserver les usages économiques et les enjeux bâtis, sur le territoire et à l’aval : problèmes liés à l’érosion, aux inondations et à la dissipation de l’énergie des cours d’eau.
· Restaurer la qualité physique et la fonctionnalité des milieux :
- restaurer la qualité et le fonctionnement hydromorphologique des cours d’eau : diversification des habitats du lit mineur et des annexes, réduction de l’impact des ouvrages, reconnexion de bras morts et de frayères
- restaurer une ripisylve fonctionnelle continue et diversifiée en essences et en strates
- protéger les lits de l’accès du bétail et des traversées à gué par les engins agricoles.
· Restaurer la qualité de l’eau : supprimer les décharges, limiter les rejets agricoles, domestiques et industriels, mettre en place des zones tampons.
· Sensibiliser les acteurs locaux pour accroître la prise de conscience et engager une concertation pour atteindre les objectifs de restauration. Garant de l’acceptation des actions et de leur pérennité, cet objectif se traduira par l’implication de plusieurs publics : élus, agriculteurs, industriels, pêcheurs, habitants…

L’étude porte sur la zone hydrographique de la Rode, bassin versant riche en plans d’eau. Au-delà de l’aspect écologique évident, le recensement de ces masses d’eau va permettre de faire un tour global des différents marchés potentiels liés aux activités des propriétaires d’étangs sur la zone. Il va permettre également de voir l’impact social qu’ont les plans d’eau sur leurs propriétaires (temps passé sur l’étang, activités distrayantes,…).
Après avoir fait un rapide historique sur l’évolution du nombre d’étangs sur la zone de la Rode, l'étude abordera la méthodologie mise en place pour le recensement des plans d’eau de la zone de test ainsi que de leurs propriétaires. Puis il sera question de la préparation des questionnaires destinés aux particuliers et aux pisciculteurs pour récupérer un ensemble d’informations typologiques et environnementales. L'étude portera ensuite sur l'analyse des résultats de ces différents travaux pour terminer par une critique de la méthode.