Le bassin Rhin-Meuse comporte, notamment sur sa partie Lorraine, des zones agricoles largement drainées sur des surfaces importantes (plaine de la Woëvre, plateau Lorrain...). Sur ces secteurs, l’efficacité des bandes enherbées mises en oeuvre réglementairement pour servir de dispositifs de filtration de ces eaux de drainage se pose. Par ailleurs, dans
ces zones où les cours d’eau ont subi de lourds aménagements hydrauliques (rectification, recalibrage, suppression de végétation...), les problématiques de qualité et restauration physique des rivières sont également prégnantes. Dans ce contexte, le futur plan de gestion des eaux (SDAGE) fixe de nouvelles dispositions visant à éviter les rejets directs des drainages dans les milieux aquatiques et à rendre obligatoire la création de dispositifs “tampon” à l’exutoire des nouveaux réseaux de drainage. Il est également proposé de démultiplier, de manière rustique, ce type de dispositifs sur les drainages existants.

Situé le plus au Sud de notre zone d’étude, l’étang de Hirbach, propriété de la commune de
Holving, a une superficie de 45 ha. Son bassin versant a une superficie de 662,41 ha et est
l’un des plus urbanisés avec la commune de Holving et une partie de Hilsprich. La partie
Sud-Est du bassin est composée d’une forêt bordant l’étang. Une autre forêt est également
présente au Nord du bassin versant. En dehors de ces entités paysagères, des prairies et
pâtures couplées à des cultures de petite taille dominent le paysage. L’alimentation en eau
de l’étang se fait par cinq affluents : l’Altbachgraben, et le ruisseau de Magers Weiher, les deux principaux affluents situés dans la partie Nord de l’étang, le ruisseau de Gillets Etzel, le ruisseau de Alter Tailleur et le ruisseau de Howald. Son exutoire se jette rapidement, quelques 400 mètres après la digue, dans le Mutterbach.
L’étang a pour vocations principales la pêche et la baignade. Deux campings sont présents
aux environs directs de l’étang, le premier en rive gauche, au niveau de la digue, l’autre plus
en retrait, à environ 200 mètres de l’étang au Nord-Est. Tout comme les étangs précédents,
le développement de la pêche a engendré la création sur l’ensemble du pourtour de l’étang
de pontons, loués à l’année par les pêcheurs.
Des proliférations algales ont été observées sur cet étang en 2009 et des suspicions de
cyanobactéries en 2003 avaient conduits à la fermeture de l’étang pour la baignade.