Partant du constat que les réflexions relatives à la continuité piscicole dans le bassin versant de la Moselle et de la Sarre progressent dans le cadre de la mise en oeuvre de la DCE et de l'application du règlement anguille CE 1100/2007, les CIPMS ont décidé de traiter ce thème au niveau international en instituant un groupe ad hoc intitulé "Continuité biologique". Ce dernier a eu pour mandat de répondre aux trois points suivants : Réalisation d'un état des lieux des obstacles à la migration et des habitats potentiels des poissons migrateurs dans le bassin de la Moselle et de la Sarre ; Recensement des législations cadre nationales ainsi que de développement technique et scientifique dans le cadre d'un échange d'informations mutuel ; Définition d'objectifs communs en vue du rétablissement de la continuité biologique de la Moselle et de la Sarre ainsi que de leurs affluents.

Le PDPG du Bas-Rhin divise le bassin versant de l’Andlau en 7 contextes de gestion bien distincts dont 4 sont salmonicoles et pour lesquels le principal facteur limitant la fonctionnalité piscicole des populations de truites fario (Salmo trutta fario) est la présence d’ouvrages transversaux. En effet, la présence de seuil et d’ouvrages transversaux constitue une réelle contrainte à la migration des salmonidés vers ces zones de reproduction. Cette nouvelle étude a donc pour objectif de localiser et caractériser chacun de ces ouvrages pour identifier ceux à aménager prioritairement. En 2014, l’étude porte principalement sur le tronçon de l’Andlau situé entre la source (commune du Hohwald) et la limite règlementaire de première et seconde catégorie piscicole. Il s’agit précisément de la zone salmonicole pour laquelle les ouvrages ont un impact prédominant sur la population de truites.

Suite aux inondations successives de 1993 et 1995 subies par la commune de Hautes-Rivières, le problème de la formation d'atterrissements influant sur les niveaux d'eau en crue du cours d'eau Saint-Jean, affluent de la Semoy, a été mis en cause. Sur l'initiative de la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt des Ardennes, un ouvrage de type "piège à sédiments" a été mis en place en amont de cette commune en 1998. Dans le cadre du contrat de rivière Semoy, une étude relative à l'utilité actuelle de cet ouvrage ainsi qu'à ses impacts potentiels sur l'hydrosystéme a été mené par le bureau d'études PEDON. A l'issue de cette analyse, deux alternatives de gestion adaptée aux problèmes relevés ont pu être proposées. L'ensemble de ce travail est présenté dans ce rapport suivant un cheminement en cinq phases. Dans un premier temps, un état initial du secteur d'étude est établi sous forme d'une synthèse bibliographique. Une seconde partie décrit le matériel et les méthodes scientifiques développées afin de mener à bien ce projet. Enfin, l'analyse des résultats obtenus suivie d'une discussion permettent d'aboutir à différentes propositions de gestion de l'ouvrage.