« Nous luttons contre cette vidange ! Elle est menée en dépit du bon sens », martèle Ferdinand Woszto. Et bien que la fédération départementale a réclamé la dissolution de son association, le président de L'Hameçon du Mineur ne désarme pas. Autre source de mécontentement, la récente réunion organisée par la préfecture suite à l'émoi suscité par la mort lente des poissons piégés dans la vase. Car s'il n'était pas question de remettre en cause cette vidange, encore fallait-il que les parties techniques concernées (fédération, association de pêche locale, Office national de l'eau et des milieux aquatiques, police de l'eau, Agence de l'eau et Dreal) s'interrogent sur la meilleure façon de poursuivre les opérations engagées depuis décembre dernier. « Aucun résultat positif n'en est ressorti ! Le travail est fait à moitié. Alors que la brèche aurait dû être refermée, elle a été ouverte lundi dernier... », s'emporte le président Woszto. « Personne ne comprend, c'est un vrai scandale. Ce coin de paradis risque de devenir un dépôt d'ordures... Il ne faut pas toucher à un symbole tel que celui-là », renchérit l'un des membres du comité de soutien de L'Hameçon du mineur. Entre ses mains, des documents de la direction des Eaux et des Forêts datant des années 50, mais aussi une photocopie de l'acte de vente de l'étang à la fédération, en date du 23 novembre 1994. Autant de traces qui, à ses yeux, attestent à elles seules l'authenticité de l'étang en péril.